Mois d’août, période des vacances. Mais point de répits pour les braves. L’équipe arrive le jeudi et la remorque n’est même pas ouverture que déjà les curieux s’agglutinent autour. Et bien que la nouvelle ait fuité, Eric crée la surprise et suscite la curiosité en débarquant une MT07. Et il n’a pas chômé, la MT07 a déjà la carrure d’une sportive. De nombreuses personnes ont été mises à contribution et cela a payé… Et si le projet a conquis de nombreux partenaires et que Nanard a été débusqué de son antre pour concevoir une fourche, les aident continuent à affluer tout au long du week-end. Et en grande partie en la personne de Philippe de S2 concept. Déco, pot d’échappement, poly, protège carter, la liste est longue… Beaucoup de choses à tester donc et beaucoup de travail, surtout que la GSR est toujours là et que l’envie de faire des meilleurs résultats en Roadster Cup est plus forte que jamais.
A peine arriver le jeudi, Eric part rouler en GSR pour se remémorer le circuit et commencer à prendre le rythme pendant que l’équipe s’affaire pour finir de préparer la MT07 : installation de l’amortisseur EMC, préparation et montage des carénages, installation du pot d’échappement et j’en passe. Après seulement deux roulages et après une journée de route dans les pattes, Eric est dans un rythme correct en 1’56.
Vendredi, après une bonne nuit pluvieuse, il faut continuer à améliorer les chronos en GSR et dégrossir la MT07. La première sortie est vite écourtée car la piste est piégeuse et encore trop humide par endroit pour rouler sereinement. Le premier roulage en MT07 pose déjà les bases de ce qui devra être amélioré. Le moteur semble bridé comme s’il y avait une brusque chute des performances passé 9000tr/min. L’équipe ne pourra malheureusement rien faire pour arranger cela. Il faudra continuer la préparation avant le Mans car il manque encore le filtre à air « racing », un réglage de boitier etc… Malgré tout les tests de démul fait tout le week-end, il s’agit bien du moteur et il faut se résigner.
Pendant ce temps là, les essais continuent et dès la deuxième sortie de la MT07, une chute sur le synthétique vient baptiser la moto. Pas de gros problèmes à première vue mais même si les tubes de fourche semblent droits, la moto roule légèrement de travers. Une petite vérification des T sera nécessaire à postériori. En GSR, la journée se passe bien et les chronos descendent progressivement en 1’53 tout en se faisant plaisir. En MT07, une fois la réparation achevée, un deuxième point apparait, la stabilité de l’avant en appui semble poser soucis. Un petit rajout d’huile semble améliorer les choses mais ne gomme pas complètement le problème. Cette première journée bien remplie se termine par un super moment d’ambiance paddock avec un petit apéro en terrasse entre voisin !
Le lendemain, jour des qualifs et de la première course. Tout va bien en GSR avec des chronos qui continuent de descendre en 1’51’’8. En MT07, c’est un peu plus compliqué et Eric fini en 1’54’’8. Cela donne une 14e place sur la grille en GSR et une 9e place en MT07.
La GSR ouvre le bal des courses et Eric confirme qu’il est à l’aise en prenant un bon départ. Il passe le premier tour en 13e position. Rapidement les écarts se creusent à l’avant mais ça pousse à l’arrière. Malgré sa ténacité, Eric ne pourra empêcher son poursuivant de le doubler et il finira en 14e position.
Pour la première course en MT07, un mauvais départ relègue Eric en 12e position. Il gardera sa place jusqu’à la fin de la course qu’il terminera déçu.
Le dimanche, jour des courses longues, rien de prévu le matin. Pour une fois l’équipe peut prendre le temps. La course longue en GSR donne du coup l’impression paradoxale d’arriver un peu vite ! Comme pour la première course Eric prend un excellent départ et passe le premier virage en 10e position. Après trois tours il s’est fait rattraper par la patrouille et se retrouve en 14e position dans un petit peloton. Un petit passage par les stands pour le ravitaillement. Malgré un petit cafouillage, où Eric s’empare de la clé alors qu’il n’en a pas besoin pour ouvrir le bouchon, le ravitaillement est assez efficace et Eric repart en 12e position. Puis le jeu des ravitaillements le fait passer en 11e place avant de rétrograder en 14e position. Mais Eric s’accroche, car le 13e n’est pas loin. Après être remonter sur lui Eric passe et finit à la 13e position. Cette fois le plaisir est au rendez-vous et Eric retrouve le sourire.
Dernière course très attendue de tous, l’endurance d’1h15 en MT07. Avant même le départ, l’équipe sait qu’il faudra jouer avec un désavantage du fait de la taille du réservoir. Un petit travail sur l’Acerbis (très lent) permet toutefois de diviser par deux le temps de remplissage. Eric est motivé et prend cette fois un bon départ. Lorsqu’il faut ravitailler, il est en 8e place. Après le ravitaillement Eric repart en 10e position et remonte 9e avant l’apparition du safety car. Les cinq premiers se retrouvent à l’abri avec un tour d’avance mais Eric peut encore aller chercher la 6e place. Le dos subit quant à lui la pression du groupe de chasse et part à la faute lorsque le safety car libère la piste. Eric est alors 8e. Il remonte sur le 7e et le 6e. Après une bonne bataille il passe le numéro 8 pour le gain de la 7e place juste avant la chute du numéro 1’ alors 6e. Cette chute mettra fin à la course sur drapeau rouge. Eric termine donc en 6e position mais ayant doublé juste avant l’apparition du drapeau rouge, il sera officiellement classé 7e. Une course bien plus sympa qui clôture le week-end sur une note prometteuse pour le Mans.
Soyez-en sûr, il faudra compter sur le Double One Team au Mans !

Après une absence bien involotaire mais necessaire à Carole, l'équipe se retrouve à Ales, seule lucarne française de soleil pour le week-end.
Pour les essais, seulement quelques roulages seront possibles par rapport au nombre de motos admissibles sur piste. Et pourtant. Après 10 ans sans roulage à Ales Eric aurait bien su profiter de quelques roulages supplémentaires. Progressivement, les chronos descendent tranquillement. Les quelques tentatives de réglage n'améliorent pas grand chose. Les pneus commencent à s'user et la journée se termine tranquilement.
Le lendemain pour les qualifs, Eric part en pneu neuf et commence à se sentir bien lorsqu'il est obligé de rentrer. Comme pas mal de personnes ce week-end, des ratés moteur l'obligent à rentrer prématurément. La cause sera finalement identifiée, il s'agit du filtre à essence, bouché par les impuretés. Une fois le filtre changé, la moto ne causera plus aucun soucis du week-end. Mais cela ne fait toujours pas beaucoup de roulage et la première course se présente déjà. Eric, partie 13ème, prend un très bon départ lors de la course rapide et se retrouve en 11ème position en tête d'un groupe de poursuivant. Position qu'il occupera presque toute la course. Plus la course avance, plus Eric est isolé. Le seul fait de course sera une chute en tête qui fera grapiller encore une place à Eric pour un premier top 10 de la saison.
Pour la course longue, un réglage de dernière minute afin d'obtenir un peu plus de vivacité est tenté. La course débute et un scénario similaire a lieu pour le départ. Eric prend de nouveau la 11ème place au départ mais cette fois, i ln'y aura pas de coup de théatre en fin de course. De plus Eric, le temps de s'habituer à son nouveau régage, se fait passer et se retrouve en 12ème position. Comme pour la première course, Eric se retrouve seul en piste. Le partie est donc pris de faire le ravitaillement relativement tôt. Tout se passe sans accrocs et Eric peut donc remonter au fur et à mesure des ravitaillements à la 12ème place qu'il occupait en début de course. Place qu'il occupera jusqu'à la ligne d'arrivée.
Au final un week-end sommes toutes tranquille dont le fait le plus marquant reste sans doute l'anniversaire du Doc qui redonne toute sa valeur à cet esprit si cher au WERC: la camarederie et la bonne ambiance.

Première course du championnat cette année à Ledenon. Le vent nous accueille comme souvent ici mais heureusement, cela ne durera pas tout le week-end.
Les essais commencent et chacun doit prendre ses marques. Une première chute de Philippe (Twin Cup) qui partage le box lance les hostilités. Sans trop de gravité heureusement, il repartira l'après midi. L'après midi c'est au tour de Marc (le doc) de chuter. Et cette fois le bilan est plus lourd. La moto est réparable mais le doc un peu moins, il repartira de Ledenon avec une clavicule en 3 morceaux... Tout ça n'est pas vraiment de bon augure pour la suite... Et effectivement, plus tard c'est Philippe qui tombera de nouveau mais cette fois, il sera contraint à l'abandon. Rien de grave pour lui mais sa moto, cadre enfoncé, ne repartira pas. Le soir la moto du Doc est remontée et opérationnelle. Eric, décidemment incorrigible, prendra en effet sa place en Twin cup au guidon de sa machine.
Le lendemain au qualif, la moto du doc semble bien marcher et Eric descend les chronos. De même en Roadstercup, les chronos descendent doucement jusqu'à un nouveau coup de théâtre: c'est au tour d'Eric de chuter avec le GSR. Et le constat n'est pas encourageant. Le T inférieur de fourche est bien tordu et malgré tout les efforts de l'équipe pour minimiser le problème Eric finira le week-end avec une roue en biais. Au final les qualifs se terminent avec une 7eme place en Twin Cup et une 13ème place en RoadsterCup.
Le soir, c'est parti pour les premières courses de la saison. Un départ prudent en Twin Cup avec un rythme en 1'38 dans les premiers tours relègue Eric en 7eme position. Ensuite commence une bonne remontée qui se terminera en 5eme position avec un temps au tour prometteur pour la suite en 1'34 (3e temps de la course). En roadstercup, le départ est bon mais à l'extérieur du triple gauche. Eric se fait coincer en 17e position. Il remontera quelques places pour finir en 14e position.
Le lendemain il faut se lever tôt pour les courses d'endurance, c'est la twin cup, qui commence. Et loi de Murphy oblige, Eric se fait bloquer au dernier moment en prégrille pour un écrou de frein non freiné. Il écopera pour la peine d'un 'ride through' (passage par les stands) en court de course et perdra 20s. Le départ n'est pas si mal et après le passage par les stands, Eric n'a plus qu'à faire sa course et à garder le bon rythme. Ayant perdu quelques places en passant par les stands, il remonte progressivement jusqu'en 7eme position. L'arrêt au stand obligatoire n'est pas non plus une réussite, petite approximation pour mettre la béquille, essence qui coule sur le réservoir et non pas dedans, le team a connu des jours meilleurs. Eric repart encore avec un petit retard supplémentaire. Il n'a plus qu'à remonter. Et il s'y attèle avec application, réalisant de son côté une bonne course. Il finira cette fois en 6eme position après une petite bagarre avec le #76 à qui il a vendu sa moto.
Pour la roadstercup il n'y aura heureusement aucun coup de théâtre et tout se passera le mieux du monde. Eric fera sa course et prendra ses marques tout en évaluant la concurrence. Il fera un départ correct et finira dans de bons chronos en 12e position. Entrer dans les 10 pour les prochaines courses semble à portée surtout avec un T de fourche droit et un peu moins de malchance.
Un week-end au final très difficile pour le moral mais qui ne se termine pas si mal au vu de tous les problèmes rencontrés. Vivement la suite!

Ca y est c'est reparti. La saison commence encore cette année par le bol d'argent. Une bonne façon de commencer l'année: dégrossir les réglages, avoir un peu plus de roulages mais aussi enfin se mesurer aux autres.
Quelques essais le mercredi après-midi et déjà une première chute pour Eric qui glisse derrière un pilote ayant cassé son moteur. Rien de grave pour le pilote et la moto mais la confiance est un peu érodée. Le jeudi pour les séances d'essais, la piste est humide et la moto en pneus sec. La prise en main se fait donc avec retenue. Enfin a lieu la première séance qualificative et cette fois, il faut tout donner car la piste est sèche et la météo est assez peu optimiste quant aux conditions du vendredi. Eric s'élance le premier et après la chute et le roulage sur piste humide, il a du mal à se lâcher. Il finit avec un temps à peine meilleur que celui de la Gladius: 1'59. Mais l'optimisme est de rigueur. La moto est saine et la marge de progression importante. Marc s'élance à son tour et grapille du temps à chaque passage. Il finit la séance en 1'56, ce qui permet à l'équipage de bien se situer. Il fallait bien ça car le lendemain, l'équipe se réveille sous la pluie. Tout le mode se prépare tout de même pour valider les quelques réglages qui ont changé et surtout la pièce magique "Nanard-made" qui permet de passer les vitesses de normal à inversé en moins de 5s... Malheureusement, les jantes ne s'adaptent pas et il faut donc passer rapidement par le camion Dunlop. Eric part pour découvrir la piste en pneus pluie car sait-on jamais, il n'est pas dit qu'il fera sec pour la course. Tout se passe bien et il en sera de même pour Marc. Les temps n'ont bien entendu pas été améliorés mais tout est prêt.
Le vendredi soir, c'est enfin le départ. Et c'est Marc qui s'y colle. Tous le monde s'élance et dès le début, un accrochage dans le paquet, oblige Marc à ralentir. La patte qui permet de protéger le frein s'est tordue et bloque... le frein! Il franchi la ligne du premier tour en 47ème position après avoir dû la détordre à la main! C'est dur. Malgré tout, les pilotes et le team sont habitués aux courses d'endurance et tout le monde sait que dans ces moments-là, chacun doit faire son travail sans se poser de question. Marc remonte donc logiquement sur ses concurrents au fil des tours et l'heure du ravitaillement approche. Le panneau STOP lui est présenté et 10s après son passage le speaker annonce l'entrée du safety car. Le panneauteur (la panneauteuse?) s'empresse d'enlever l'indication STOP mais il est trop tard, Marc rentre sous safety car et perd encore quelques secondes. Eric s'élance alors et commence à descendre les chronos. Il n'est pas encore au niveau de ceux de Marc mais s'en rapproche lorsqu'il passe à son tour par la voie des stands. Marc repart et le dernier relais se profile. Ce sera d'ailleurs le plus rapide de l'équipe (voir la vidéo) car la motivation est revenue. L'équipage pointe en 17ème position malgré toutes les péripéties. Eric repart donc le mors au dent et continue à descendre les chronos. A 10 min de la fin de course il signe le meilleur temps en course de l'équipe en 1'55. Il en profite pour doubler un concurrent et se retrouve 16e. Le 15e roule moins vite mais la course sera trop courte. Qui plus est, un pilote jouant aux avant-postes et ayant eu des problèmes remonte sur Eric et le double dans le dernier tour. Résultat: 17e.
Au final, l'équipe est assez contente de cette course. Pas de soucis technique ou d'organisation majeurs, un bon chrono en fin de course qui laisse présager une bonne saison. Il n'en fallait pas plus pour que nos deux pilotes se prennent pour Daft Punk (voir la vidéo) et que l'équipe reparte avec le sourire.